Le trauma

 

La violence envers l’enfant renvoie à « des agressions de nature physique, sexuelle ou psychologique menaçant l’intégrité physique ou psychologique d’un enfant et se déployant le long d’un continuum de gravité ». Cette définition comprend les gestes commis et omis (Clément et Dufour, 2019).

La maltraitance envers les enfants « (mauvais traitements, abus et négligence), désigne des situations qui menacent la sécurité et le développement d’un enfant et qui sont visées, au Québec, par la LPJ » (Chamberland et al. (2019) dans Clément et Dufour 2019).

Les comportements sexuels préoccupants ou problématiques

Les comportements sexuels préoccupants ou problématiques font référence à des gestes ou des propos sexuels qui sont inappropriés selon l’âge développemental. 

Il s’agit de comportements qui sont potentiellement néfastes ou induisent une souffrance pour l’enfant ou pour les autres. 

Ces comportements sexuels perdurent malgré les interventions concernant les frontières et l’intimité (Fondation Marie-Vincent, 2023).

Traumas psychologiques et trauma complexe

Lorsqu’une personne vit une situation ou un événement qui est perçu comme
menaçant pour sa vie, son bien-être ou son intégrité physique, au cours duquel elle est
envahie par une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur, qu’elle est
submergée par ses émotions, qu’elle a peu ou pas de moyens ou de stratégies pour
faire face à la situation, on parle ici de trauma psychologique (Milot et Paquette, 2014).

La personne pourrait faire face à des symptômes post-traumatiques, soit une
reviviscence de l’événement traumatique, notamment sous formes de souvenirs
psychologique, physique ou émotif récurrents et intrusif. Ces symptômes ont tendance
à persister dans le temps après l’événement.

Lorsque ces événements ou ces situations se produisent dans un contexte de relation interpersonnelle, par exemple des relations amoureuses ou des relations familiales, les traumas peuvent être très souffrants pour la personne et avoir, notamment, un impact significatif sur l’image de soi (Milot et Paquette, 2014).

Le trauma complexe chez l’enfant et l’adolescent(e) réfère à une double réalité, soit :

  1. L’exposition chronique ou répétée à des traumas interpersonnels impliquant habituellement une figure de soin (par exemple un parent, un membre de la famille élargie, un gardien(ne), une personne en autorité comme un(e) enseignant(e) ou un entraineur) ;
  2. La complexité des conséquences résultant de cette exposition (Grisé-Bolduc, 2022).

Le trauma vicariant

Les professionnel(le)s oeuvrant dans le domaine de la violence envers les jeunes peuvent eux aussi se retrouver dans des situations de trauma psychologiques. L’impact et les difficultés vécues par les intervenant(e)s sont qualifiés de diverses façons:

  • Fatigue de compassion – épuisement – trauma vicariant – traumatisme secondaire –  stress post-traumatique par procuration.

Les symptômes peuvent s’apparenter à ceux de l’épuisement professionnel et à ceux du stress post-traumatique. Les situations vécues en deviennent à ce point envahissantes que la barrière entre le travail et la vie professionnelle n’existe plus. Des sentiments de rage, d’impuissance, de découragement font partie du vécu des professionnel(le)s.

Plusieurs intervenant(e)s se sentent parfois mal équipés pour aborder ces situations traumatisantes et une stigmatisation autour de ces souffrances est omniprésente. Les constats de nombreuses études sur le sujet révèlent que la détresse des intervenant(e)s sociaux travaillant auprès d’une clientèle exposée au trauma, est d’autant plus élevée. Le travail auprès des victimes provoque des réactions chez les professionnel(le)s et certaines conséquences sont liées à l’emploi: épuisement émotif, sentiment d’être vidé à la suite d’un entretien avec une victime. Le fait d’être à l’écoute d’une personne victime d’un crime, d’une violation de ses droits, qui a souvent eu peur de mourir, peut éveiller chez l’intervenant(e) ses propres inquiétudes face à sa vulnérabilité et à l’éventualité de se faire agresser lui(elle)-même.

Impacts de la violence

Toutes les formes de violences et de maltraitance peuvent entraîner des conséquences sur le plan
cognitif, affectif, physique et social. Plus les formes de maltraitance et de violence sont nombreuses,
sévères, fréquentes et persistantes, plus les impacts sur le développement des jeunes peuvent être considérables (Clément et Dufour, 2019).

De même, plus la maltraitance et la violence surviennent tôt dans l’enfance, plus les conséquences pourraient être importantes. De surcroit, plus l’enfant reçoit des services rapidement, plus son rétablissement sera favorisé (Clément, Gagné et Hélie, 2018).

Que les violences se soient produites dans le milieu familial, dans le cadre de relations amoureuses, dans le milieu de travail ou dans tout autre contexte, le Centre Résilia peut vous aider.

Godbout, Girard, Milot, Collin-Vézina et Hébert, 2018

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